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	En mars 2000, je suis partie une semaine avec une copine à Marrakech. Nous en avons profité pour louer une voiture sur place et aller visiter le sud marocain. Entre déserts et oasis, nous avons fait un voyage inoubliable :
		- Marrakech - Zagora et le désert - Les vallées du Drâa et du Dadès, les gorges du Todra
	- Marrakech
	Marrakech, il faudrait y rester des semaines pour découvrir tous ses trésors, ses multiples jardins fleuris caché derrière les portes cloutées. Les quelques jours que nous y avons passés nous ont juste permis de visiter les principaux sites : les tombeaux saoudiens, le palais de la Bahia, la Médersa Ben-Youssef, la place Jemaa-el-Fna, le palais de la Ménara et le jardin Majorelle (plan de la ville). Tous les chemins qui traversent Marrakech mènent à la place de Jemaa-el-Fna. C'est le point névralgique de la médina, le centre de la vie urbaine. Cette place s'anime tous les après-midi pour devenir le théâtre de scènes amusantes : les charmeurs de serpents jouent avec leurs reptiles, les porteurs d'eau posent pour les touristes... Au coucher du soleil, la place devient un restaurant en plein air. Les vendeurs ambulants montent leurs étals où l'on s'attable.
	Place de Jemaa-el-Fna		Charmeurs de serpents sur la place Jemaa-el-Fna		Porteurs d'eau sur la place Jemaa-el-Fna
	La Koutoubia	A proximité se dresse l'immense minaret de la mosquée de la Koutoubia (des Libraires), ainsi appelée parce que les marchands de livres tenaient autrefois boutique autour d'elle. Érigé au XIIème siècle, il surplombe toute la ville de ses 70m. Le premier site que nous avons visité à Marrakech sont les Tombeaux saâdiens. Les splendides mausolées où reposent les membres de la dynastie saâdienne furent construits à la fin du 16ème siècle. Un siècle plus tard, le site fut entouré de hautes murailles où seuls quelques initiés pouvaient y pénétrer. En 1917, l'existence des tombeaux fut révélée au public. Cette nécropole compte plusieurs koubbas (mausolées, du nom de la coupole qui les surmonte). Le mausolée principal, à la porte en cèdre gravé, comprend trois salles. La salle du Mihrab (niche indiquant la direction de La Mecque), aux quatre colonnes de marbre, abrite surtout des tombes d'enfants. La dentelle de stuc très légèrement ocré qui décore le plafond, le mihrab et la porte qui lui fait face contraste avec la nudité des colonnes et des murs.
	Les tombeaux saâdiens		Les tombeaux saâdiens		Les tombeaux saâdiens
	Sur les toits se perchent les cigognes qui viennent passer l'hiver dans ces contrés plus chaudes que notre Alsace. A proximité, nous sommes ensuite allées visiter le palais de la Bahia ('La Belle'/'La Brillante') aux décorations superbes construit à la fin du XIXème siècle. Cet édifice, construit sans plan précis au rythme des acquisitions des maisons alentours, est une succession de d'appartements entourés de cours et de patios.				Cigogne
	Les pièces sont richement ornées. La cour d'honneur est immense (50m x 30m) entourée d'une galerie de colonnes, la salle du conseil possède un plafond en bois de cèdre richement orné, l'appartement de la favorite est décoré de peintures et de zelliges (figures décoratives en fragments de céramique), le grand riad (jardin) est planté d'orangers, de cyprès, de daturas et de jasmins...
	Intérieur du palais de la Bahia	Intérieur du palais de la Bahia		Grand riad du palais de la Bahia		Grand riad du palais de la Bahia
	Au cours de la semaine, lors de nos pérégrinations dans la Médina, nous avons visité la Médersa Ben Youssef. Cette école coranique, construite vers 1570, est la plus vaste du Maghreb. La cour, en cours de restauration lors de notre visite, est un magnifique exemple de l'architecture arabo-andalouse. Son centre est occupé par un bassin qui servait aux ablutions. Les murs sont recouverts de stucs finement ciselés. Sur les côtés, au-dessus des galeries soutenues par des piliers massifs s'alignent les fenêtres des cellules des étudiants. On peut visiter à l'étage une partie de ces logements, environ 150 chambres où les étudiants dormaient et préparaient leurs repas. Les plus favorisés avaient vue sur la cour centrale. Les autres cellules donnent sur 7 minuscules courettes intérieures bordées de balustrades en bois tourné.
	Cour intérieure de la Médersa Ben Youssef	Cour intérieure de la Médersa Ben Youssef - Détails des stucs		Cour intérieure de la Médersa Ben Youssef - Détails des stucs		Petite cour de la Médersa Ben Youssef
	Les remparts de Marrakech		La visite de La Ménara nécessite de prendre un taxi qui nous a fait longer les remparts en pisé de Marrakech. L'enceinte entoure la ville de ses 19 km, elle est flanquée de 202 tours carrées et percées de 9 portes. L'oliveraie de La Ménara sert aujourd'hui de verger d'essai. Le grand bassin (vers le XIIème) reflète un élégant pavillon élevé en 1866 encadré de cyprès		La Ménara
	Marrakech recèle d'autres merveilles, en particulier le Jardin Majorelle. Ce jardin fut dessiné et planté par le peintre français Jacques Majorelle qui y vécut de 1922 à 1962. Il y fit planter des essences rares autour de modestes constructions peintes en bleu dur. Avec ses vasques, ses bassins, ses bouquets de bambous géants, ses cactées, ses palmiers de toutes espèces où se nichent des centaines d'oiseaux, le jardin Majorelle constitue l'une des promenades les plus agréables de Marrakech.
	Le jardin Majorelle		Le jardin Majorelle		Le jardin Majorelle
	- Zagora et le désert
	Après quelques jours à visiter Marrakech, nous avons loué une petite voiture pour descendre vers le sud, direction Zagora, la vallée du Drâa puis la vallée du Dadès. Pour descendre dans le Sud marocain, il faut prendre une petite route en lacets qui escalade le Haut Atlas en passant par le plus haut col routier du Maroc, le Tizi-n-Tichka à 2 260m. Les paysages que nous traversons sont splendides avec le contraste des prés irrigués et de la roche brute.		Haut Atlas		Haut Atlas
	Parties de bonne heure de Marrakech, nous arrivons à Ouarzazate pour le déjeuner de midi que nous prenons dans une petite gargote de la rue principale. Puis nous passons à l'office du tourisme afin de réserver une nuit dans le désert à Zagora. Nous repartons rapidement et suivons la vallée du Drâa sans nous arrêter pour arriver à Zagora avant la nuit.
	A dos de dromadaire		Nous arrivons à 'La caravane du désert' où l'on nous attend déjà. Nous laissons la voiture et prenons le nécessaire pour la nuit. Nous partons ainsi pour une petite chevauchée d'une heure ou deux à dos de dromadaire (une seule bosse) pour atteindre le campement. Nous arrivons alors devant un campement touareg avec ses tentes noires.		Le campement
	Nous sommes accueillies chaleureusement par le thé rituel. Puis, après avoir installé nos affaires, on nous apporte à dîner dans notre tente... un Couscous traditionnel savoureux ! Après le repas, nous allons écouter autour d'un feu de camps des chanteurs marocains. Pendant la nuit, une tempête de sable s'est levée, le sable blanc très fin s'est infiltré partout dans nos affaires ! L'aube souligne encore un peu le vent de sable. Le lever de soleil illumine peu à peu le désert qui nous entoure. Nos montures qui s'étaient éloignées pendant la nuit ont été ramenées par nos guides et nous attendent pour repartir vers la ville.				Tempête de sable
	Sable		Lever de soleil		Dromadaires
	Panneau direction Tombouctou		Nous rentrons sur Zagora. Avant de remonter vers Ouarzazate en longeant la vallée du Drâa, nous nous arrêtons devant le célèbre panneau indiquant la distance entre Zagora et Tombouctou : 52 jours à dos de dromadaires...
	- Les vallées du Drâa et du Dadès, les gorges du Todra
	La remontée vers Ouarzazate se fait plus tranquillement, en s'arrêtant de temps en temps pour admirer les palmeraies et les nombreux ksour (villages fortifiés en terre battue et pisé). Ces structures sobres et pittoresques avec leurs terrasses et tourelles carrées à créneaux s'imposent dans le paysage. A Ouarzazate, nous prenons à direction Boulmane du Dadès où nous avons prévu de passer la nuit. La conduite reste délicate puisque souvent il faut rouler au milieu de la route, en s'écartant au dernier moment pour laisser passer les autres véhicules ! En fin d'après-midi, nous nous engageons sur la route des gorges du Dadès.				Ksar Igdâoun
	Ces gorges magnifiques sont en effet accessibles aux voitures de tourisme, toutefois nous n'irons pas jusqu'au bout de la route car avec la tombée de la nuit, nous choisissons de rebrousser chemin. De superbes kasbahs (demeures seigneuriales construites en terre battue et recouvertes de pisé) se succèdent au fond des gorges. Le lendemain, nous poursuivons notre route en direction des gorges du Todra. Nous nous arrêtons sur le bord de la route pour admirer la vallée du Dadès dont les versants désertiques contrastent avec le ruban de verdure qui serpente au voisinage de la rivière.
	Gorges du Dadès			Vallée du Dadès
	Arrivées à l'entrée des gorges du Todra, nous laissons notre véhicule pour partir nous promener un peu dans les gorges. Même à leur début, les gorges sont imposantes avec leurs hautes parois verticales. Nous croisons en chemin un troupeau de chèvres perchées sur les amas rocheux.
	Gorges du Todra		Gorges du Todra		Gorges du Todra
	Aït-Benhaddou			Nous repartons finalement vers Marrakech qui nous souhaitons atteindre avant la nuit. Nous nous arrêtons une dernière fois après Ouarzazate pour admirer le magnifique village fortifié de Aït-Benhaddou. Le ksar, en grande partie abandonné, a été inscrit au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco ce qui a permis de le restaurer partiellement. Il reste cependant un extraordinaire entassement de constructions en pisé brun-rouge.
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